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Bienvenue dans ce lieu virtuel qui porte le nom de l'ermitage de Charles de Foucauld à Tamarasset !

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 22:22
                                                                      La grâce de la "retraite"

       
       Dans sa contemplation, Charles de Foucauld découvre « la retraite » comme une attitude, un comportement, il dira une « vertu », du Modèle Unique, car Jésus, à Nazareth et même dans sa vie d’ouvrier apostolique, prend des temps de retraite pour être tout à sa mission. Il veut dès lors suivre et imiter Jésus dans cette retraite fréquente et presque permanente, pour être tout à Dieu, puisque c’est là « la seule chose nécessaire ».
 La vie « retirée » de Jésus à Nazareth, les 40 jours de Jésus « au désert » et les « retraites » de Jésus durant sa vie publique lui sont aussi des exemples de « préparation » à une mission. En fait, c’est sans doute son temps passé comme « ermite » en Terre Sainte au service des Clarisses qui se rapproche le mieux de cette vie « au désert » comme préparation.
Ordonné prêtre, il choisira de mener cette vie de Nazareth là où il sait l’existence de frères « perdus», « malades ». Il se rappelle alors son expérience marocaine et il pense à ces gens qu’il a découverts dans les contrées désertiques du sud marocain ; c’est là qu’il voudrait mener près d’eux la vie de Nazareth. Mais les circonstances et les événements l’établiront à Beni-Abbès, assez loin encore du Maroc, et, de là, il sera conduit plus au fond encore du Sahara. Dans ces décisions, il n’y aura pas un choix pour le désert comme tel, mais toujours une option pour les populations du désert. 
 
 
Il est sûr que marcher et séjourner dans un lieu tel que le désert, loin du « divertissement » (dirait Pascal), dans des conditions de silence, de solitude, d’humble dépendance devant la nature et ses lois, ramène à l’origine et à la simplicité première où l’homme peut se refaire et renaître dans une vérité plus grande. C’est là le bienfait d’un passage par le désert. Mais si Charles de Foucauld a su répondre à cet appel vers la vérité et l’absolu, ce n’est pas parce qu’il vivait au Sahara, encore qu’il pouvait bénéficier, sans le percevoir toujours, de la cure d’âme et de la tonicité qu’apporte le désert, c’est beaucoup plus parce qu’il fut dès le moment de sa conversion et pour le reste de ses jours touché par une grâce particulière qu’il exprime par ces mots : « Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui : ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi : Dieu est si grand ! Il y a une telle différence entre Dieu et tout ce qui n’est pas Lui !… » (à Henry de Castries, 14 août 1901). Cette grâce qui lui a été faite alors, il veut continuellement s’y conformer et la recevoir à nouveau, et pour s’y ouvrir, il essaie de vivre le plus possible dans la « retraite », aux pieds de Jésus, à l’exemple de Marie-Madeleine, la contemplative de Béthanie et l’ermite de la Sainte Baume. 

       (Source : un article de Pierre Sourisseau, archiviste de la Cause de Charles de Foucauld dans le Bulletin trimestriel des Amitiés Charles de Foucauld, n° 149 - janvier 2003)
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