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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 21:38

De la conversion à la vie religieuse, quelques lettres à sa famille

 

Ainsi, la lettre écrite par Charles de Foucauld à sa cousine au début de septembre 1889 semble sans équivoque : Marie de Bondy connaît à présent la décision de Charles de se faire religieux et de se diriger vers la Trappe.

Mais dans le même temps, la soeur de Charles de Foucauld, Marie de Blic (surnommée Mimi) et son mari Raymond, vus à Echalot (1) début octobre par Charles semblent ne pas être mis au courant, ou en tous les cas ne connaître qu’une démarche encore incertaine vers un don total à Dieu ; témoins en sont les lettres suivantes :

16 octobre 1889 (à sa sœur Mimi) : « Pour moi, je continue ma vie paisible sans changement ; j’irai peut-être faire une retraite de quelques jours dans une maison religieuse pour me recueillir un peu. Mais, en tous cas, ce sera une très courte absence ».

18 octobre 1889 (à Raymond de Blic) : « Je me décide à partir ce soir pour faire une petite retraite, je resterai huit jours absent. Je vais faire cette retraite au couvent de Notre-Dame des Neiges (Ardèche) ; j’ai pu avoir des recommandations pour ce couvent-là ; c’est ce qui m’a décidé à faire une retraite là, plutôt qu’ailleurs ; c’est une maison de trappistes. Je reviendrai à Paris dans huit ou neuf jours ».

24 octobre 1889 (à Raymond de Blic) : « Je suis encore à Notre-Dame des Neiges jusqu’à mardi. Je n’ai rien de nouveau à vous dire pour moi, une retraite ne peut être que le calme même ».

29 octobre 1889 (à Raymond de Blic) : « Ma retraite est près de se terminer. Merci de vos affectueuses pensées, merci de vos prières ; j’en ai en effet bien besoin ; je viens d’avoir ici huit à dix jours de bonne et complète solitude ; c’est bien nécessaire de se mettre en face et aux pieds du Seigneur afin qu’Il daigne faire connaître sa volonté. Cette volonté, quelle sera-t-elle ? Je l’ignore aussi complètement que quand nous en causions. Prions pour que le la connaisse et que je la fasse ».

31 octobre 1889 (à Raymond de Blic) : « Mon séjour à Notre-Dame des Neiges s’est tranquillement terminé ; j’en suis toujours au même point, puisqu’il ne s’agissait que de me recueillir quelques temps. Ma tante et mes deux cousines, avec Olivier [de Bondy, mari de sa cousine Marie] savent seuls que j’y ai été, il était impossible de le leur cacher ; mais pour eux cela a été une retraite comme en font les gens du monde souvent. Mes autres projets, ou plutôt mes autres pensées ne sont connues que de vous et de Mimi » [ndlr : c’est nous qui soulignons ; car cela semble néanmoins être le signe d'une certaine primeur que Charles réserve à son beau-frère et à sa soeur].  

(à suivre)   

Michel de Suremain

 

(1) Propriété de famille des Blic, en Côte d'Or, à 35 kilomètres au nord de Dijon.

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