Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Texte libre

Pour vos échanges avec La Frégate, deux moyens :

1. utiliser la fonction commentaire qui se trouve au bas de chaque article ;

2. envoyer votre adresse électronique dans l'espace Newsletter prévu à cet effet sur la droite de l'écran.

N'hésitez pas !

LT

Recherche

Bienvenue dans ce lieu virtuel qui porte le nom de l'ermitage de Charles de Foucauld à Tamarasset !

Archives

6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 21:07

 Témoignage du Commandant Léon Lehuraux

 

     Officier méhariste, écrivain et ethnologue, Léon Lehuraux (1885-1956) eut l'occasion de visiter Charles de Foucauld à Tamanrasset, avant de devenir Directeur des Territoires du Sud de l'Algérie. Il évoque ses souvenirs foucauldiens dans un livre de 1944 : " Au Sahara avec le Père Charles de Foucauld ", éditions Baconnier, Alger.

 

     " Dès les premiers jours de son arrivée à Tamanrasset (1), le Père de Foucauld fit dresser une zeriba, cabane en branchages, pour s'abriter, et il se mit en devoir de construire, sur la rive gauche de l'oued, un ermitage en briques (2), avec l'aide de son domestique-sacristrain Paul Embarek et de quelque harratins (3), heureux et surpris de recevoir, pour la première fois, le paiement de leur labeur.

     " Cette construction ne présentait pas les dimensions de celle de Beni Abbès. L'ermite avait-il déjà moins confiance dans l'espoir si ardemment caressé d'avoir des compagnons ? Beni Abbès n'ayant tenté aucun prosélyte, n'était-il pas téméraire de penser que la vie ascétique dans le centre du désert attirerait des vocations ? Le Père ne fit sans doute pas de telles réflexions, mais il donna à sa nouvelle Fraternité un cadre plus restreint.

     " Elle comprenait une pièce unique, rectangulaire, sorte de boyau d'une quizaine de mètres de longueur sur deux de large qui servait à la fois de chambre à coucher, de salle à manger, de cabinet de travail, de bibliothèque, de magasin à vivres et, à l'occasion, d'entrepôt où des Français de passage et même des Touaregs déposaient provisoirement leurs maigres bagages. Un des côtés, séparé du reste du local par une tenture, était réservé à la chapelle. "C'est un peu étrange, mais très commode", disait l'ermite.

     " On ne pouvait circuler dans cette pièce appelée " la frégate " par son locataire, que par un étroit couloir médian, non sans peine d'ailleurs. C'est dans ce couloir, sur une simple natte, que le Père s'étendait la nuit pour consacrer quelques heures au sommeil et ce n'est que plusieurs années après, à la suite d'une grave maladie qui faillit l'emporter, que Laperrine le contraignit à se coucher sur un lit de camp. Je ne suis pas certain, pour ma part, que le Père de Foucauld utilisa jamais cet accessoire que lui envoya son ami ".

 

     (On trouve ce passage pages 79 et 80 de l'édition de 1946 par les éditions Saint-Paul à Paris)

 

(1) NDLR : c'est le 11 août 1905 précisément que Charles de Foucauld  s'est installé à Tamanrasset (cf. Carnets de Tamanrasset, nouvelle cité, page 48).

(2) id : plus exactement en pierres (ibid., page 49).

(3) id : esclaves noirs des touaregs.


 

Rappel : consulter l'appel lancé par le Postulateur, au 22 mai dans ces pages.

Les besoins financiers de la Cause sont encore de 4 700 € pour cette année. Merci de votre don.


Partager cet article
Repost0

commentaires