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Bienvenue dans ce lieu virtuel qui porte le nom de l'ermitage de Charles de Foucauld à Tamarasset !

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 21:02

L'oeuvre scientifique de charles de Foucauld (17)

 

 

     (Voir introduction de cette série au 8 décembre 2011)

 

     Pour bien comprendre l’œuvre scientifique réalisée par Charles de Foucauld, il faut d’abord se rendre compte des conditions matérielles dans lesquelles il a travaillé. Foucauld a étudié sous une température maxima de 52 degrés à l’ombre, pendant un été pénible durant six mois par an, au rythme de 11 à 12 heures par jour, la nuit à la clarté vacillante d’une bougie, sur une table étroite et bancale. Ce travail de brouillon et de mise au point manuscrite suppose une information étendue, de tous les instants, auprès de tous les Touareg qu’il a rencontrés et visités ou qui sont venus le voir. Que de conversations, que de mots enregistrés ! Sa rédaction définitive est la surcharge d’un nombre considérable de notes intéressant les synonymes, les antonymes, la grammaire, la diversité des sens propres ou figurés. Il s’agit, en somme, d’un véritable héroïsme scientifique. L‘ascète du Hoggar n’est pas seulement un contemplatif, il donne une large part à l’étude et fait œuvre de savant en linguistique. En deux mots, Foucauld est le bénédictin du désert.

 

     René Basset, bon juge en la matière, écrit que « la pièce maîtresse de ces travaux linguistiques en est assurément le dictionnaire touareg-français abrégé, avec le tableau des conjugaisons et le dictionnaire abrégé des noms propres. Viennent ensuite les poésies, puis les notes pour servir à un essai de grammaire et les textes en prose augmentés des proverbes et des énigmes. » Il ajoute : « Foucauld n’a pas seulement envisagé une enquête partielle, mais a voulu une enquête générale. » « Il a réalisé une œuvre scientifique de haute valeur et cela sans vouloir être un savant », ce qui est un paradoxe (Cité par Coudray, Charles de Foucauld, 1949, page 37).

 

     Motylinski l’avait bien prévu, au cours de sa mission de 1906 : « Pour faire le dictionnaire du dialecte de ce pays, il faudrait passer vingt ans, en parler la langue comme sa langue maternelle et en composer le vocabulaire sans le secours d’aucun informateur » (Dictionnaire abrégé Touareg-Français (dialecte Ahaggar) publié par René Basset – Tome I – Avertissement, pages 1 et 2).

 

     (à suivre)

 

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