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Bienvenue dans ce lieu virtuel qui porte le nom de l'ermitage de Charles de Foucauld à Tamarasset !

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 00:56

   par  Philippe Thiriez, Père Blanc

   ancien vicaire général du diocèse Laghouat, Sahara

 

   L'acte de décès du Père de Foucauld, transcrit en mai 1917 par le Capitaine de la Roche porte mention « du nommé de Foucauld Charles, profession de Père Blanc, né en 1858 à Strasbourg, décédé vers le 1° décembre 1916 et inhumé à Tamanghasset ». Pourtant dans une lettre du 8 mars 1908 à sa sœur Marie de Blic, évoquant le cher et vénéré Mgr Guérin, il précise : « n'est pas mon directeur et je ne suis pas Père Blanc; il est évêque du diocèse où je me trouve et me comble de bontés. »

 

   Charles de Foucauld ne connaissait pas les Pères Blancs avant de débarquer à Alger le 10 septembre 1901. Tout juste ordonné, il avait proposé ses services à l'évêque du Sahara , par l'entremise de Mgr Livinhac, sans savoir qui devait remplacer Mgr Hacquart, noyé à Ségou le 4 avril. En compagnie du prieur de la Trappe de Staouéli, c'est le tout jeune préfet apostolique, Charles Guérin, 29 ans, qui vint l'accueillir au bateau. Il devait mourir du typhus avant lui, le 19 mars 1910, à 38 ans. C'est le Père Henri Bardou, alors supérieur à Ouargla, qui occupera ce poste de janvier 1911 à 1916. Lui et Frère Charles se rencontrèrent en 1913 à Tilremt, entre Ghardaia et Laghouat, dans un bordj qui existe encore. Après lui, c'est Mgr Gustave Nouet qui fera le transfert à El Goléa en 1929 des restes de Frère Charles.

   Après les massacres de deux caravanes, celle des Pères Blancs en 1876 et celle de la mission Flatters en 1881, les trois postes de Ghardaia, Ouargla et El Goléa avaient été réoccupés en 1884. Ce sont les diaires de ces postes qui nous parlent avec émotion des passages de l'ermite.

   Pendant son séjour à Beni-Abbès (1901-1904), il fut logé à Maison-Carrée, lors de son arrivée, reçut à la Pentecôte 1903 la visite de son évêque (et du P.Vellard, son photographe) et fit retraite durant six semaines (11 novembre au 26 décembre 1904) chez les Pères de Ghardaïa (les Pères David, Lasonnery et Perrier qu'il édifia par son austérité et sa vie de prière).

   Mgr Guérin évoque sa visite de Pentecôte : « I1 nous fut bien doux de vivre quelques jours dans l'intimité de ce vrai prêtre qui possède si parfaitement l'esprit de Jésus. Non moins doux de constater la gloire que retire Jésus de la sainteté de son humble ministre : auprès des Européens, officiers et soldats, comme auprès des indigènes, nous n'avons saisi qu'un même écho de respectueuse admiration et de religieuse vénération pour le cher et pauvre solitaire qui, par son oubli de lui-même, son inépuisable générosité et aussi sa très constante amabilité gagne du premier coup tous les cœurs. »

 

   (à suivre)

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