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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 11:42

Le "désert" n'est qu'une préparation

L’essentiel de la pensée de Charles de Foucauld sur le désert n’est pas tant dans ces mots, souvent cités seuls et hors contexte : « Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu », que dans les lignes qui amènent et qui suivent cette phrase. Elles sont destinées au jeune Père Jérôme de Staouëli qui se prépare à Rome aux ordinations :


     « …Ce temps de préparation [où] vous êtes ; c’est une période extrêmement grave, extrêmement importante de votre vie, le temps où vous devez vous préparer par le recueillement, le silence intérieur, la solitude, l’éloignement plus grand que jamais des créatures à recevoir la grâce de Dieu et à faire le vide en vous pour qu’Il puisse vous posséder, vous remplir tout entier. “Aperi os tuum et implebo illud” [Ouvre ta bouche et je l’emplirai], pour que Dieu puisse remplir notre bouche, il faut qu’elle soit vide.[…] Plus tard l’âme produira des fruits exactement dans la mesure où l’homme intérieur se sera formé en elle. Si cette vie intérieure est nulle, il y aura beau avoir du zèle, de bonnes intentions, beaucoup de travail, les fruits seront nuls : c’est une source qui voudrait donner la sainteté aux autres mais qui ne peut ne l’ayant pas : On ne donne que ce qu’on a : et c’est dans la solitude, dans cette vie seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l’âme qui oublie tout le créé pour vivre seule dans l’union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à Lui. »
    Ce temps de préparation au ministère sacerdotal et à la vie au milieu des hommes et pour leur service, il l'appelle donc « désert » :
« C’est là qu’on se vide, qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu et qu’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul. » (cf. Cette chère dernière place, Lettres à mes frères de la Trappe, Le Cerf, 1991, p. 182-183).
     Ces conseils spirituels qu’il envoie de Nazareth, il les répètent plus tard à ses amis, alors qu’il est inséré dans ces populations du désert à qui il se donne sans compter.

    (à suivre)

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